Page 3 - La machine à courant continu
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Version 1.1.0 du 23/10/2013 La machine à courant continu
Le bobinage du moteur est tel
qu’il possède toujours au moins
deux voies d’enroulement. C’est à
dire que le courant dans un brin
est dans ce cas égal à la moitié
du courant d’induit (I = I m /2).
Dans le cas le plus général où le
moteur possède 2a voies d’en-
roulements alors le courant dans
un brin vaut I m /2a et le couple
moteur devient :
C m = (nΦ /2aπ).I m
u
Si les moteurs possèdent p paires de pôles, alors la surface utile par pôle devient S u = lπr/p
Donc dans le cas le plus général d’un moteur à p
paires de pôles et a paires de voies d’enroulement,
le couple moteur a pour expression :
C m = (pnΦ /2aπ).I m
u
Remarque importante :
Dans le cas d’un moteur à aimant permanent,
on peut écrire : C m = K.I m
K étant une constante fixée une fois pour toute
pour un moteur donné.
Au contraire, pour un moteur à inducteur bo-
biné, il faut écrire C m = kΦ .I car le flux
u m
dans l’entrefer dépend du courant d’excitation.
A courant d’excitation constant on retrouve l’équa-
tion du moteur à aiment permanent.
Pour entraîner la machine en rotation il faut lui fournir de l’énergie électrique.
Lorsque le rotor du moteur est alimenté sous une tension U, la charge qu’il entraîne appelle un
courant I m . La puissance électrique fournie vaut alors : P = U.I m
e
En régime de fonctionnement permanent (vitesse Ω et couple C m constants) les pertes élec-
triques au rotor sont des pertes Joule : P = R.I m 2
J
La puissance électrique totale réellement transmise à l’entrefer vaut donc :
P = E.I m = U .I m - R.I m 2
Cette puissance est alors transmise à l’arbre mécanique via une transformation électro-magné-
tique. La puissance mécanique récupérée vaut donc : P = C m .Ω
On en déduit donc la valeur de la force contre électromotrice développée par le rotor :
E.I m = C m .Ω ⇒ E= kΦ .Ω
u
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