Page 6 - La machine à courant continu
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Version 1.1.0 du 23/10/2013 La machine à courant continu
pas de courant dans une charge elle n’oppose donc pas de couple résistant à la charge qui l’en-
traîne. l’arrêt de la machine n’est donc pas immédiat.
Pour freiner la machine il faut faire débiter un courant I à la génératrice. le courant sortira alors de
la borne + de la machine. Le signe de E étant lui fixé par le sens de rotation Ω n’a pas changé par
rapport au mode moteur qui
précédait le freinage.
Plusieurs solutions de freinage
sont envisageables :
VI.3. Freinage rhéostatique.
Il suffit de brancher aux bornes
de l’induit de la génératrice une
charge résistive R pour qu’un
courant If circule :
I = (U-E)/R T
f
Le couple résistant ainsi créé
C = K.I s’oppose au couple
r
f
moteur développé par la charge
et donc freine la machine jusqu’à
son arrêt complet. En faisant
varier R on peut régler le freinage.
VI.4. Freinage avec récupération
d’énergie.
Si le groupe convertisseur est
réversible en courant, il est possi-
ble de renvoyer de la puissance
électrique à ce qui était la source
en mode moteur. Si cette source
est elle-même réversible (cas
d’une batterie d’accumulateurs
par exemple, ou du réseau EDF)
alors on peut récupérer
l’énergie cinétique emmagasinée par la charge mécanique pendant le mode moteur, pour freiner
ce mécanisme en renvoyant l’énergie sous forme électrique à la source.
En général un double pont à thyristor est nécessaire (en monophasé comme en triphasé).
VII - Variation de vitesse.
La variation de vitesse s’obtient
normalement par variation de la
tension U d’alimentation de l’in-
duit.
Si la source d’énergie est con-
tinue (batterie d’accumulateurs)
on utilise un hacheur à transistors
pour faire varier la valeur moyenne de U.
Si la source d’énergie est alternative on utilise un redresseur commandé à thyristors pour faire
varier la valeur moyenne de U.
Il est également possible de passer en survitesse sans dépasser les valeurs nominales de l’ali-
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