Page 15 - Bulletin janvier 2022
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Ce rapport de nos inspecteurs généraux met le doigt de façon précise et juste sur les raisons
         de la désindustrialisation et sur ce que devrait devenir les formations pour avancer et surtout
         pas pour faire marche arrière. Le monde industriel et celui de la formation de demain n’au-

         ront plus rien à voir avec celui que certains d’entre nous ont connu.
         Celui de la formation, qui devra répondre aux besoins industriels, ne pourra le faire que si
         cette industrie est intelligente. Et il ne s’agit pas là de l’intelligence artificielle de la brosse à
         dents, mais de l’intelligence réelle d’hommes et de femmes qui auront compris que l’industrie
         doit être au service de la très grande majorité des humains et pas seulement des dents de
         quelques uns, plus fortunés c’est sûr, plus intelligents c’est à voir.

         Nous avons compté dans ce rapport un certain nombre de mots, ou plutôt de racines de
         mots caractéristiques. Par exemple nous avons cherché combien de fois il était question de
         la racine “écologi” qui inclut donc les mots écologie, écologiquement, écologique, etc. Même
         chose pour “environnement”, “industri” et “climat” par exemple.
         Le mot “climat” apparait 2 fois, le mot “écologi” 7 fois, le mot “environnement” 30 fois, et le
         mot “industri” 285 fois. Ce qui est sans doute normal dans un rapport sur la réindustriali-
         sation de la France.

         Il serait alors peut être utile de créer une commission, complémentaire de la précédente, qui
         décrirait ce que devrait être un système de formation qui tout en tenant compte des besoins
         de l’industrie du “monde d’après” n’oublie pas, à chaque fois que cette racine ‘industri” ap-
         paraît, d’écrire toutes les lignes, les chapitres et les pages qui détaillent comment ces besoins


  lles du monde d’après







         pourront être satisfaits tout en faisant en sorte que l'exploitation des sources d’énergies
         et des richesses minérales du sol, ... et la fabrication de biens matériels,  soient faites
         dans le respect total et absolu de toutes les formes de vie sur terre.

         Toujours dans le même esprit, une émission d’une heure et demie s’est tenue en ligne sous
         le thème “Formation & Compétences au cœur de l'industrie 4.0”. Elle a réunit, sous la hou-
         lette de M. Guy Fagès, journaliste à Global Industrie 360, Mme Stéphanie Lagalle-Baranès,
         directrice d’OPCO 2i, Mme Marième Diagne, responsable de projet chez France Stratégie et
         aux Services du 1er Ministre et M Fédérico Béréra, doyen des IG du groupe STI.

         Les industriels d’aujourd’hui disent être tout à fait prêts à crééer des entreprises décarbon-

         nées. Mais cette fabrication de biens matériels avec la consommation minimale d’énergie et
         de matière, tout au long du cycle de vie d’un produit ne sait pas encore se faire au  “moindre
         coût” compétitivement avec celui produit de façon polluante. Et c’est la difficulté.
         Les dirigeants des entreprises qui veulent produire “propre”, “écologique”, “durable”, deman-
         dent des aides pour rester compétitifs. Car une entreprise qui fabrique décarbonné au-




                                                                                                       15/24
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