Page 17 - Bulletin janvier 2022
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encore les compétences, le recrutement, conserver nos équipes, et aussi l’énergie...
L’avantage de nos chaines robotisées c’est qu’on ne s’arrête jamais. Il y a encore besoin de
temps pour les changements d’outil, la gestion de défauts, et c’est pour ça que l’on a des opé-
ratueurs qui sont présents sur ces machines et surtout pour les régler parce que ce sont des
machines qui demandent un niveau de compétences plus élevé qu’à l’époque car maintenant
il faut savoir s’occuper de la machine, du robot, du controle, de l’interface ...
On a tout ce concept qui est à mettre en place. Les opérateurs ont monté en compétences
pour pouvoir régler l’ensemble de cette machine”.
Pendant cette émission d’environ une heure et demie, aucun lien n’est fait avec le besoin du
produit. Dans l’usine visité, au niveau d’un usinage qui répond à une commande c’est sans
doute normal. Mais d’une façon générale jamais il n’est précisé à quoi il sert. Et malheureu-
sement Mais on fabrique encore trop souvent des produits en même temps que l’on créé le
besoin.
Souvenons nous de ce chiffre, 88% des français chan-
gent leur téléphone portable alors qu’il fonctionne
encore (Source : Ademe).
Il faut donc introduire au départ de la formation sur
les sciences de l’industrie et tout au long de la fabri-
cation des produits, le pourquoi de celui-ci ? A-t-on
vraiment besoin d’une brosse à dents dotée d’IA,
d’une patinette électrique, de la 5G, de robots de cui-
sine connectés au réfrigérateur, et qui vous mijotent
une recette après vous avoir imprimé la liste des
courses à faire pour compléter ce qui manque dans
votre frigo ???
Ce ne sont pas les enseignants des sciences formelles,
qui ne réfléchissent qu’à l’abstrait qui vont s’en char-
ger, ni ceux des sciences économiques qui dans l’état
actuel des choses ne pensent au contraire qu’à vendre
de plus en plus de brosses à dents et de cuisines
connectées. Mais peut être un lien est-il possible
entre les professeurs de sciences industrielles et ceux
d’histoire, de lettres et de philosophie.
Il ne s’agit ni plus ni moins que d’enseigner
vraiment, avec des programmes construits pour
ça, les moyens et les méthodes à mettre en œuvre pour stopper au plus vite les ef-
fets destructeurs du “monde industriel d’avant”, celui du toujours plus de vitesse, tou-
jours plus de polluants chimiques, de plus de plastique, et de plus de fonte des glaces,
d’inondations, de sécheresses, et de catastrophes climatiques en tout genre !
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