Page 16 - Bulletin janvier 2022
P. 16

jourd’hui, sans aides, n’est pas durable

                                                                 longtemps, nous dit-on, et bien évidem-
                                                                 ment.
                                                                 Il y a donc là un problème à la fois poli-
                                                                 tique et technique. La politique écono-
                                                                 mique et industrielle d’un pays se règle
                                                                 effectivement au niveau des cabinets mi-
                                                                 nistériels.
                                                                 Mais nous savons toutes et tous que la
                                                                 meilleure énergie est celle que l’on ne
         consomme pas et que donc le produit le mieux décarbonné est celui qui n’est pas fabriqué.
         Tout ceci pour dire qu’il serait sans doute urgent que les consommateurs fassent leur deuil
         de tous les gadgets 2.0, 3.0 ou n.0 (n ∈ N) sous peine de ne plus pouvoir vivre sur la planète.

         Alors que vient faire l’enseignement des Sciences Industrielles dans ce schéma global ?

         Pour le moment rien de bien spécial si ce n’est fournir à l’industrie des hommes et des
         femmes “agiles”, “mobiles”, c’est à dire déplaçables d’un poste à un autre, d’un emploi à un
         autre, capables d’intervenir dans un peu tous les domaines industriels.
         Comme le dit M. Landry Maillet, le président d’ABCM, entreprise d’usinage à Coëx en Vendée
         lors de la visite de son usine : “Nous avons depuis peu évolué vers beaucoup de savoirs-faire
         complémentaires”, en s’ouvrant au marché de l’aéronautique, des TP, de la manutention, de
         l’offshore, ... (Source : vidéo “Formation & Compétences au cœur de l'industrie 4.0”).

         M. Guy Fagès : “Comment avez-vous géré ce projet de montée en compétences des employés
         vers la digitalisation ?”
         M. Landry Maillet :
         “Il y a eu deux sujets sur la compétence :
         - le premier c’était le recrutement. On a ouvert une école pour former des jeunes aux mé-
         tiers,
         - et le deuxième point était la montée en compétences de nos collaborateurs.”
         ... “On voit aujourd’hui que les gars on fait un gros effort sur ces deux points, la montée en
         compétences techniques et l’accompagnement des gens. Avec la crise dont on a souffert il y
         a des personnes qui ont été contraintes et qui ont souhaité quitter l’entreprise. Ceux qui
         sont restés aujourd’hui sont le vrai socle
         de l’entreprise....On a monté une marche

         avec l’arrivée de la digitalisation.. et au-
         jourd’hui on va vers un bâtiment à éner-
         gie positive, on regarde vers l’économie
         circulaire pour recycler nos chutes, vers
         l’impact territorial et la mutualisation
         des resources globales entre nos cinq
         sites.... Aujourd’hui l’axe de travail c’est







                                                                                                       16/24
   11   12   13   14   15   16   17   18   19   20   21