Page 7 - Bulletin mars 2021
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fois moins de tests que d’individus. Encore une fois, plus le pourcentage d’individus infectés
         est petit, meilleure est la performance de l’algorithme.

         « Bien sûr, d’autres considérations entrent en jeu dans l’élaboration d’une procédure de test

         statistique. Pour simplifier, nous avons implicitement supposé ici que le test employé était in-
         faillible. En pratique, même les meilleures procédures peuvent donner de faux positifs ou de
         faux négatifs. La sensibilité et la spécificité des tests sont des éléments importants à prendre
         en compte au moment d’en recommander l’implantation, de même que leur faisabilité en
         termes de temps, de coûts et de complexité des manipulations. »


         Alors quel rapport entre cet article et l’enseignement des SI ?


         Souvenons-nous, sans trop de mal car cette réforme est toute fraîche, que l’enseignement des

         Sciences Industrielles pour l’Ingénieur est devenu un enseignement des Sciences Numériques et
         Technologiques pour l’Ingénieur. Quel sigle remplacera les S2I, parlera-t-on des SNTI, ou bien in-
         clura-t-on intuitivement le numérique dans le I de Industriel ? Ce qui est certain c’est que les en-
         seignants de S2I font et vont être amenés à faire de plus en plus de numérique et d’informatique
         avec leurs élèves.

         L’article ci-dessus est purement mathématique. Il devrait en théorie donc ne rien avoir à faire
         dans ce bulletin. Si ce n’est que pour mettre en application cette belle théorie, il va bien falloir re-
         passer par la case de la vraie vie, celle des entreprises, des laboratoires qui vont se poser la ques-
         tion de la mise en pratique de ces algorithmes qui, s’ils disent vrais sur le papier, sont peut être
         moins proches du vrai dans la pratique.

         Nous avons donc fait lire l’article à un expert en la matière, et voici sa réponse :

         «J'ai lu rapidement car je connais bien cette problématique. Non pas que je l'ai pratiquée per-
         sonnellement, mais j'ai participé pendant plusieurs années en tant que scientifique, aux tra-

         vaux d'un organisme l'ACERSA  (Association pour la certification en santé animale) qui
         utilisait précisément cette stratégie d'échantillonnage et de tests en mélange pour qualifier les
         élevages vis à vis de certaines maladies notamment des maladies virales (IBR - Rhinotrachéite
         Bovine Infectieuse, ou BVD - Diarrhée Virale Bovine, par exemple). Cela marchait plutôt pas
         mal. Mais deux facteurs limitants étaient bien identifiés au préalable : le coût économique et
         financier et le niveau de risque qu'on acceptait de prendre en conséquences de l'utilisation de
         cette méthodologie. De mémoire, le risque était de 5% . Par comparaison, dans la filière insé-
         mination dans laquelle j'évoluais, le niveau de risque accepté par les professionnels et par
         l'administration vétérinaire était .... 0.

         Donc pour aucune des maladies réglementées nous n'utilisions la méthode des mélanges.

         Pour une autre maladie par exemple le Syndrome Dysgénésique Respiratoire Porcin (SDRP)






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